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VEGAN&co, l'entrepreneuriat qui commence chez les étudiants !

Interview

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10/06/2016


Parlez-nous un peu de vous ?
Je m’appelle Ludovic Garnung. J’ai 26 ans et je suis étudiant à l’INSEEC Business School de Bordeaux. Je rentre en M2 à la rentrée prochaine. J’ai arrêté mes études suite à un BTS informatique en alternance pour me lancer complètement dans le monde du travail. Après plusieurs années et plusieurs entreprises, j’ai fait le choix de reprendre mes études par un BTS management des unités commerciales en alternance dans la grande distribution. Les enjeux et les défis du commerce me séduisaient bien plus que la (relative) linéarité de l’informatique. J’ai donc poursuivi mes études avec l’INSEEC en gardant un pied dans la grande distribution grâce à un emploi étudiant.
 
Comment est né Vegan&Co ?
Il y a un an, il y a eu un petit bouleversement dans ma vie. Je suis devenu végétalien. D'abord séduit par les aspects bénéfiques pour la santé, je me suis ensuite laissé séduire par l’éthique animale de cette alimentation.
 
Bouleverser son alimentation est difficile, surtout, quand comme moi, on est plus habitué à manger sur le pouce. Certes, il est tout à fait possible de se nourrir, en satisfaisant ses besoins physiologiques, à partir de produits bruts (fruits et légumes, céréales, féculents, …) mais il me manquait certains goûts, certaines habitudes de junkfood.
 
Il existe des entreprises en France, vendant des alternatives végétales pour faire des pizzas ou des kebabs, pour retrouver le goût de la mayonnaise ou simplement trouver des aides culinaires. Cependant, elles expédient tout grâce à des transporteurs (à la charge du client) en causant la rupture de la chaîne du froid. Cette consommation, pour moi, était impensable bien que leurs produits étaient sur ma liste d’envie.
 
Au cours de l’été dernier, j’ai donc commencé à réfléchir à comment obtenir ces produits, à un coût raisonnable et en ayant la garantie de la chaîne du froid.  Une seule solution : créer mon entreprise, importer ces produits et les distribuer sur Bordeaux, avec la complicité de la personne m’ayant « converti » à ce mode de vie. C’est ainsi que Vegan&co (vegan eco) est né sous son lien internet : http://veganeco.fr 

 
 
Fin août, je commençais la programmation du site internet. Fin septembre, je m’enregistrais sous statut auto-entrepreneur pour limiter les risques et les dépenses pour ce marché de niche. Après le référencement des deux cents premiers produits, nous avons commencé la commercialisation le 18 novembre 2015. Le début, j’en suis sûr, d’une grande aventure. En mars 2016, l’auto-entreprise est passée en statut société par « obligation » d’activité.
 
Aujourd’hui, Comment fonctionne Vegan&co ?
Aujourd’hui nous réalisons un chiffre d’affaires correct, nous commençons à dégager du bénéfice. Nous sommes parvenus à construire une belle communauté sur les réseaux sociaux et à performer dans notre stratégie SEO. Nous rivalisons, sur les moteurs de recherche, avec les  leaders nationaux bien que notre envergure ne soit que locale. Fort de ces succès, nous nous investissons dans de nouveaux projets dont, le plus important, l’ouverture d’un magasin VEGAN à Bordeaux.
 
Nos clients le réclament ; Ils veulent un magasin pour découvrir de visu les produits. Internet reste un frein pour des produits encore inconnu du public. Je suis persuadé qu’un point de vente physique générerait beaucoup plus de chiffre d’affaires en captant plus de clientèle et en favorisant l’achat d’impulsion et de séduction. Le projet est donc d’ouvrir un lieu 100% VEGAN  avec de l’épicerie, du frais mais aussi du vrac (local) et des fruits et légumes bio, locaux, et de saison. L’enjeu est alors de respecter des notions fortes telles que l’éthique, l’écologie (déchet, GES, …), la santé et le commerce équitable.
 
Comment procédez-vous pour ouvrir ce magasin ?
Pour y parvenir, nous avons lancé, il y a une semaine, notre campagne de Crowdfunding. Notre projet – l’ouverture d’un magasin – se décompose en six sous-projets, en fonction de la somme récoltée, de 4500€ à 51000€. Plus productive sera la campagne, plus grande sera la surface de vente, mais aussi le nombre de références, et le type d’assortiment. En quelques jours, nous sommes parvenus à créer un réel engouement sur les réseaux sociaux et à récolter près de 2000€. Mais il reste à faire!
 
Sur quel site pouvons-nous vous soutenir ?
Plus de détail sur le projet, directement sur la page Ulule : http://fr.ulule.com/vegan-eco-bordeaux/
 

Quel message souhaiteriez-vous faire passer aux étudiants et aux alumni du groupe INSEEC pour qu’ils prennent part à votre projet ?

Je pense important de dire que le véganisme n’est pas seulement un mode de pensée qui lutte contre la violence faite aux animaux. C’est aussi un mode de vie dédié à des personnes qui souhaitent pallier divers problèmes de santé ou qui souhaitent s’en préserver.

En effet, les acides gras saturés présents dans tout produit constitué de chaire animale ou d’origine animale (les œufs ou  les produits laitiers) sont néfastes pour la santé et entraînent entre autres problèmes cardio-vasculaires, cancers, cholestérol ou encore l’ostéoporose (J’invite les sceptiques à lire les rapports d’étude émis par de grands professeurs chercheurs à travers le monde).

De plus, penser vegan c’est se montrer attentif au devoir écologique. L’homme surconsomme les ressources de la planète depuis plusieurs décennies. Nous sommes responsables de désastres écologiques tels que la mer de plastique, la déforestation, le réchauffement climatique, … Il devient vital de changer notre mode de pensée pour se tourner vers un avenir durable.

Alors quelle est la place de l’élevage dans l’écologie ? Pour produire 1 kilo de bœuf, il faut 15 000 litres d’eau notamment pour garantir leur alimentation, représentant 70% des cultures. L’élevage serait ainsi responsable de 14,5 % des gaz à effet de serre et de 50% des émissions d’azote et de méthane bien plus nocives pour le réchauffement planétaire. Alors pourquoi consommer un produit qui  est nocif pour la planète (dans le cadre de l’élevage semi intensif et intensif) ainsi que pour l’homme alors qu’il n’est même pas physiologiquement nécessaire (protéines végétales) ?

En définitive, le véganisme concerne tout le monde et est adapté à tous, pour une société plus responsable face à l’éthique animale, à sa santé et à son environnement. Et si vous pensez que c’est une alimentation triste et fade, je souhaite que vous entriez dans un restaurant et que vous mangiez un bon burger ou une pizza vegan, vous m’en direz des nouvelles ! ;)
 
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